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Un courrier de Louis Pasteur

Arbois | Jura | Médiathèque de Dole | 1885
Époque contemporaine | L'âge industriel

© Archives départementales de Dole

Une lettre de Pasteur

«  Mon cher petit Meister : Je commence par te dire que ta lettre que tu as datée 28 novembre (par erreur car je l’ai reçu hier 26) m’a fait le plus grand plaisir pour deux motifs : d’une part, elle m’annonce que tu continues de te bien porter et d’autre part,  elle m’a prouvé que tu travailles très bien, que tu as fait pour l’écriture, pour l’orthographe même de grands progrès. »

Cette lettre est un exemple des échanges que Louis Pasteur a entretenus avec Joseph Meister. Ce jeune garçon, mordu par un chien, a reçu une douzaine d’injections lors du premier test du vaccin contre la rage chez l’homme en juillet 1885. Une fois ce traitement reçu, Louis Pasteur lui fait promettre de lui écrire toutes les semaines, voire tous les jours. Cette démarche est d’abord un objectif scientifique : si Joseph Meister écrit à Louis Pasteur, c’est qu’il est vivant, et si Louis Pasteur reçoit encore des courriers au bout de vingt jours c’est que le vaccin a réussi.

En savoir plus

Louis Pasteur est né à Dole et a vécu à Arbois. Son petit fils a regroupé, trié, inventorié une somme conséquente de documents sur son grand père. Pasteur est un savant, chimiste de formation, mais il n’est pas médecin. Une personne atteinte de rage voit sa situation se dégrader en une vingtaine de jours. Louis Pasteur tente donc une douzaine de piqures du vaccin de la rage en espérant que le corps de Joseph Meister développe une immunité par apprentissage. Après sa guérison, Louis Pasteur entretient avec Joseph Meister une relation emprunte de tendresse, de rigueur et d’autorité. Ils continuent d’échanger par courrier pendant plusieurs années. Le savant s’inquiète du niveau scolaire de Joseph mais il lui envoie aussi de l’argent. Il demande aussi à recevoir des photographies en souvenir du passage de Joseph au laboratoire.

Le service des archives et patrimoine écrit de Dole a dans son fonds les lettres reçues par Joseph Meister, et donc écrites par Louis Pasteur, comme le montre la signature en bas de lettre. A la fin de cette lettre, Joseph Pasteur écrit : «  As-tu encore de l’argent pour payer tes timbres à la poste ? Sinon je t’en enverrai ».

Après cette première réussite, un deuxième enfant mordu par un chien enragé est pris en charge par Pasteur, c’est Jean Baptiste Jupille.

D’après un texte d’Arnaud Alfonsi, professeur détaché.

Complément(s)

Image(s)

La suite de la lettre de Louis Pasteur

 

Un autre exemple de la correspondance de Louis Pasteur et Joseph Meister

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