Un château à Champlitte, mais depuis quand ? Vraisemblablement dès les IXème ou Xème siècles, mais la première mention est datée de 1255. Son premier seigneur fut Eudes I er de Champlitte (v.1120-v.1187), vassalGuerrier, noble, qui se lie à vie à un seigneur par la cérémonie de l'hommage. En échange de sa fidélité, le seigneur accorde à son vassal un fief. de Fréderic Barberousse, Empereur du Saint-Empire romain germanique. Des fouillesTravaux qui permettent de mettre à jour et d'étudier les vestiges enfouis des sociétés du passé. archéologiques ont permis de reconstituer l’état du château médiéval. Il reprend les caractéristiques du château-fort : ceinturé de remparts avec ses tours de guets et sa porte, il se compose d’un donjon abritant la résidence du seigneur, d’une basse-cour placée en arc de cercle autour de lui et d’une chapellePetit lieu de culte construit à la campagne, sur un domaine privé, dans un hôpital... ou partie annexe d'une église qui comporte un autel. dédiée à SaintChrétien déclaré exemplaire selon les règles de l'Eglise catholique. Les catholiques croient que les saints gardent le pouvoir, après leur mort, d'exaucer les prières et de faire des miracles en implorant Dieu au nom des croyants. Nicolas.
Depuis 1228, le château et son domaine appartiennent aux membres de la famille de Vergy. C’est une famille importante qui côtoie certains des plus grands personnages de l’époque comme l’empereur Charles QuintIl est élu empereur du Saint Empire romain germanique en 1519. Ses héritages européens et les possessions espagnoles d'Amérique le placent à la tête d'un empire sur lequel « jamais le soleil ne se couche ». Lassé, déçu par ses échecs, il abdique à Bruxelles le 25 octobre 1555. (1500-1558). L’édifice se transforme peu à peu : il passe d’un lieu de défense à un lieu de plaisance. Ainsi au XVIème, une galerie de style renaissance est ajoutée au château médiéval constituant aujourd’hui un de ses principaux attraits. La Guerre de Trente Ans (1618-1648) va voir le château et la ville complètement ravagés.
Le château reste à l’abandon jusque dans les années 1735-1736 où il va connaître une véritable renaissance grâce à ses nouveaux propriétaires, les Toulongeon. Le château est alors remanié par divers architectes dont le plus important est Bertrand, auteur de la façade Est présentant une jolie rotonde. Après la Révolution française, le nouveau marquis de Toulongeon rénove une partie des intérieurs donnant un nouveau joyau : le salon d’hiver et son panoramique.
Après sa mort en 1823, le domaine est vendu en 1825 par la famille à la ville de Champlitte. Finalement, à l’initiative d’Albert Demard, le château devient musée à partir de 1957 rassemblant des collections aux antipodes du mode de vie de ses anciens habitants fortunés. Associées au monde paysan, elles permettent de mettre en lumière la société d’un bourg en milieu rural dans le courant du XIXe siècle et comporte 3 espaces d’exposition :
- Le musée d’Arts et Traditions populaires couvrant essentiellement le XIXème siècle comtois.
- Le musée des Arts et Techniques dédié à l’âge de l’industrialisation et à ses machines.
- Un espace « rêves mexicains » consacré aux relations entre Champlitte et le Mexique depuis le XIXème siècle.
Pour en voir plus : https://www.youtube.com/watch?v=d4zRvz1OPdA&t=8s