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La nourriture gauloise

Bibracte | Saône-et-Loire | Musée de Bibracte | -79
Antiquité | Gaulois et Romains

© Musée de Bibracte

Les vestiges archéologiques de nourriture restent très rares : les objets organiques se décomposent très rapidement. On ne retrouve souvent que les ustensiles de cuisine nécessaires à la préparation des aliments (meules pour la farine, couteaux) ou à la cuisson (grill, chaudron), ainsi que les ossements des animaux avec des traces de découpe.
L’archéologie révèle que les Gaulois produisaient des céréales (pollens et graines carbonisées ont été découverts) et achetaient des produits méridionaux : des olives, des dattes et des figues ont été retrouvées, également carbonisées, dans les vestiges de cette époque.
Cultivées en Italie romaine, ils étaient acheminés en Gaule dans des amphores également (la forme des contenants est différente suivant les contenus) où elles étaient consommées, peut-être par une aristocratie.

En savoir plus

Les Gaulois avaient une alimentation basée sur les ressources locales que leur fournissaient agriculture et élevage. Leurs liens commerciaux avec le monde méditerranéen leur permettait également d’acheter des produits « exotiques », qui venaient le plus souvent d’Italie. Le plus apprécié à l’époque était le vin, les milliers d’amphores retrouvées à Bibracte témoignent de l’importance de la consommation de cette boisson venue du Sud.

Etant des objets organiques, comme le bois, la conservation de cette figue et de cette datte sur une durée aussi longue est exceptionnelle : leur décomposition par l’effet de l’oxydation a été empêchée par leur altération (combustion, plongée dans l’eau, la glace, le sable…).

Les archéologues ont trouvé ces deux vestiges dans une tombe, ces deux fruits ont été carbonisés lors d’un bûcher funéraire et devaient faire partie des offrandes accompagnant le défunt.

Nicolas Anglès, enseignant missionné au Musée de Bibracte.

Nils Scavone, service de la Médiation, Musée de Bibracte

Contexte

Au temps des Gallo-Romains 

Avant la conquête romaine, la Gaule est très peuplée. Elle compte peut-être dix millions d'habitants. Son territoire est prospère. On y cultive du blé, de l'orge, de l'avoine, du millet, des légumineuses. Les techniques agricoles sont élaborées. Les Gaulois utilisent de nombreux outils. L'araire à soc de fer permet de labourer profondément. La moissonneuse mécanique gauloise est admirée des Romains.  

La conquête de Jules César finit d'intégrer les Gaulois au monde romain. La romanisation s'accompagne d'un essor du commerce entre les provinces et l'Italie. Le territoire de la Gaule se couvre de voies romaines qui facilitent les échanges. Des bas-reliefs du IIe siècle après J.-C. montrent des bateaux ou des chars à quatre roues chargés de tonneaux sur les routes commerciales reliant la Gaule au reste de l'Empire.  

Le vin a été découvert par les Gaulois au contact des Grecs puis des Italiens mais le tonneau et le char à quatre roues sont des innovations gauloises. Les habits gaulois cousus près du corps sont plus pratiques que les drapés romains. Les légionnaires adoptent les braies (pantalons) et les chaussures de cuir des Gaulois. Les marchands commercialisent dans tout l'Empire leur manteau à capuchon. 

Après la conquête, les Romains empruntent aux Gaulois leur savoir-faire dans les domaines artisanal et agricole. La prospérité des villae, riches exploitations agricoles, symbolise la réussite de cette synthèse gallo-romaine. 

Complément(s)

Site(s)

Le site du musée de Bibracte.

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