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La libération de Besançon (septembre 1944)

Besançon | Doubs | Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon | 1944
Époque contemporaine | La guerre aux XIX et XX ème siècle

La libération de Besançon (septembre 1944)
© Musée de la résistance et de la déportation

Le pont Battant en 1944

Cette photographie a été prise par un soldat américain en 1944. Elle montre au loin l’église de la Madeleine. Arrivés en Franche-Comté le premier septembre 1944, les Américains du 6e corps d’armée atteignent Besançon le 5. Les jours suivants, aidés par les Résistants bisontins, ils pénètrent dans la ville. Le 7 les Allemands font sauter les ponts Battant et Saint-Pierre. Ce n’est que le lendemain que Besançon sera vraiment libérée. Quatre jours de combats ont été nécessaires, ils ont coûté la vie à quatre-vingts Américains, vingt-huit FFI, vingt-neuf civils et deux cent cinquante soldats allemands, deux mille cinq cents autres ont été faits pri sonniers. Quelques jours plus tard, le 19 septembre, le général de Lattre de Tassigny installe à Besançon son poste de commandement de la Première armée française. Le 23, le général de Gaulle vient lui rendre visite.

Découvrez dans “Compléments” les étapes de la libération de la Franche-Comté

Visionnez la série “Les journaux intimes de la libération”, 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté.

En savoir plus

Besançon libérée

Le 4 septembre au soir, une avant-garde américaine guidée par les FFI s’empare du pont d’Avanne intact ce qui leur permet de contourner la ville par l’ouest à partir du 6 septembre. Le 5, les Américains se heurtent à la défense allemande à Beure et décident un débordement par Fontain et le Trou au loup avec l’appui des FFI. En ville les résistants récupèrent de nombreuses armes à la caserne Vauban. Les Allemands détruisent les ponts Canot, Denfert-Rochereau et Bregille. Mais, si Besançon est en liesse, toute la Franche-Comté n’est pas libérée si rapidement. La progression du 6e corps US, sur l’axe Vesoul Belfort, est accompagnée par celle de la 3e division d’infanterie algérienne, élément de la 1re Armée française, le long de la frontière suisse. Les Allemands continuent leur retraite en direction de l’Alsace mais ils se réorganisent au nord de la région. Ainsi, le 12 septembre la progression alliée s’arrête, laissant une partie du territoire régional sous l’occupation. Il faudra attendre deux mois pour ces Comtois avant d’être libérés. Cet arrêt se justifie par plusieurs raisons : l’allongement des distances pour le ravitaillement car les troupes avancent vite, la concentration des Allemands sur un territoire plus restreint et la proximité de la frontière allemande les rend plus combatifs. Ce n’est que le 14 novembre, malgré la neige et le froid, que le général de Lattre relance l’offensive qui aboutit à la libération complète de la région. Les deux mois d’attente ont aussi servi à la Première armée française pour se réorganiser. Il faut combler les pertes et remplacer les soldats indigènes venus d’Afrique ou d’Indochine qui souffrent des conditions climatiques, par l’intégration de résistants. Besançon n’a pas subi de la part des Américains la technique du bombing préalable à toute attaque car l’aviation américaine était engagée ailleurs en Belgique et ce théâtre d’opérations était considéré comme secondaire.

Contexte

La Libération

La France libre, organisée par le général de Gaulle, combat aux côtés des Alliés depuis l’été 1940. Elle prend part en 1943-1944 à la libération de l'Europe.

Ainsi, les Forces Françaises Libres (FFL) participent en novembre 1942 au débarquement en Afrique du Nord, le 6 juin 1944 à celui de Normandie et enfin à celui de Provence le 15 août 1944. Leurs troupes sont en partie composées de soldats des colonies d'Afrique.

Parallèlement, en 1942, Jean Moulin, envoyé du général de Gaulle, assure le lien entre la Résistance extérieure de la France libre et la Résistance intérieure, parfois avec difficulté. La Résistance intérieure accepte finalement l'autorité du général. Les mouvements de Résistance sont unifiés au sein du CNR, le Conseil National de la Résistance. En plus de l'organisation de la Libération, son programme prépare les grandes réformes de la France de l'après-guerre.

En novembre 1943, de Gaulle préside le Comité français de libération nationale qui se transforme le 2 juin 1944 en Gouvernement provisoire de la République française.

Les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) et les FTP (Francs-Tireurs et Partisans) aident par leurs sabotages et leurs renseignements l'offensive des Alliés. Ils freinent l'armée allemande et désorganisent ses opérations.

Les résistants libèrent certaines régions comme le Sud-Ouest, les Alpes ou le Jura. L'armée allemande réagit avec une violence extrême. Elle se livre à de terribles exactions comme à Oradour-sur-Glane, dans la Haute-Vienne, où une division SS abat ou brûle vifs 642 villageois et réfugiés, dont 240 femmes et enfants.

C'est la Résistance intérieure qui organise en août 1944 la libération de Paris, qui n'était pas prévue par les Alliés. L'opération se déroule en relation avec la deuxième division blindée du général Leclerc, qui se dirige en toute hâte vers la capitale. Le 26 août 1944, le général de Gaulle défile dans Paris libéré. Il descend les Champs-Élysées en triomphateur. Personne ne conteste son autorité.

Des poches de résistance allemande subsistent jusqu'au printemps 1945 où la totalité du territoire est enfin libérée.

Complément(s)

Vidéo(s)

Les journaux intimes de la libération : l’espoir enfin (printemps 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 1 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Printemps 1944 : l’Occupation dure depuis plus de quatre ans. L’armée allemande, qui n’arrive pas à détruire les maquis, accroît ses représailles sur la population comtoise, en particulier dans le Jura. Enfin la nouvelle arrive par la radio suisse : le débarquement de Normandie a réussi.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : Le plan vert

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 2 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Un message de la BBC lance le plan Vert : la résistance comtoise est chargée de saboter un maximum d’installations ferroviaires, afin de freiner les déplacements des troupes ennemies. Henri Bourlier – dit Tito – et son groupe de FFI commettent dix-sept attentats sur la ligne Clerval-Voujeaucourt.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : Ils arrivent (15 août 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 3 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté L’armée américaine et la 1ère armée de de Lattre débarquent à Toulon le 15 août 1944. En deux semaines, elles remontent la vallée du Rhône. Les Allemands semblent en déroute : le Jura et la haut-Doubs sont libérés en quelques jours. On assiste à des scènes de liesse.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : Besançon libéré (7 septembre 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 4 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Guidée par les FFI bisontins, l’armée américaine utilise le dernier pont encore entier (celui d’Avanne) et prend la ville après trois jours d’accrochages violents. Mais déjà les choses vont moins vite…

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : l’essoufflement (mi-septembre 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 5 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Mi septembre 1944, le front se stabilise entre Besançon et Montbéliard. Changement d’attitude des Allemands, qui cessent leur retraite et se mettent à résister. L’armée américaine part pour les Vosges. De Lattre doit attendre du ravitaillement et des renforts.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : Le blanchiment (septembre-octobre 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 6 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Face à la perspective d’une guerre de position qui pourrait durer tout l’hiver, les soldats d’Afrique noire sont relevés.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : L’amalgame (septembre-octobre 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 7 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Pour compenser le départ des Américains et la relève d’une aprtie des troupes coloniales, 50 000 FFI sont intégrés à l’armée de de Lattre.

© CRDP de Franche-Comté

Les journaux intimes de la libération : La terrible attente (25 septembre-19 novembre 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 8 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Du 25 septembre au 19 novembre 1944, Champagney a le malheur d’être sur la ligne de front côté allemand. Ses habitants, terrés dans leurs caves, vivent 54 jours sous les bombardements.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : De Gaulle – Churchill (11 novembre 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 9 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté Premier visiteur étranger depuis la reconnaissance tardive de de Gaulle comme chef de gouvernement, Churchill se rend à Maiche avec ce dernier. Les plans de l’offensive finale sur Belfort leur sont présentés.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

Les journaux intimes de la libération : Libres ! (15 au 28 novembre 1944)

Une série de 10 films courts sur la libération de la Franche-Comté Épisode 10 Réalisation : Georges Nivoix – 2 minutes © CRDP de Franche-Comté L’attaque française prend l’ennemi par surprise : en une semaine Montbéliard puis Belfort sont libérés. Les troupes allemandes ont de nouveau l’initiative pendant quelques jours, puis sont finalement encerclées. Toute la Franche-Comté est libre.

© CRDP de Franche-Comté, 2005

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