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Mandeure

Mandeure | Doubs | 100
Antiquité | Gaulois et Romains

La Cité
© Ville de Montbéliard

Une ville romaine

L’ancienne cité, située à l’emplacement des communes actuelles de Mandeure et de Mathay, s’est développée dans une voie de passage naturelle entre les plaines d’Alsace et de Bourgogne. C’est un axe commercial très fréquenté à l’époque celtique. D’ailleurs la ville s’est implantée dans un large méandre du Doubs, et forme un pont de part et d’autre de la rivière. C’est donc un pôle économique majeur de la région, la Séquanie, juste derrière la capitale Vesontio, comme en témoignent ses impressionnantes dimensions et la qualité des vestiges conservés. En effet elle s’étend sur 180 ha et s’organise selon le modèle urbain romain de la trame quadrillée. Elle se prolonge ensuite le long de la voie antique en deux quartiers artisanaux dits « le faubourg du pont » et « l’Essarté ». Les fouilles ont révélé la présence de tous les éléments clefs de la ville romaine : les îlots d’habitation, un portique monumental qui indiquerait peut-être l’emplacement du forum, des thermes, un immense sanctuaire et un théâtre monumental qui laissent à penser que la ville était un centre religieux renommé.

En savoir plus

Des équipements remarquables

L’ ampleur du site archéologique intrigue pour un simple chef lieu de pagus subordonné à la capitale de cité Vesontio. De fait, l’agglomération occupe une situation géographique clef, dans la vallée du Doubs, au seuil de la porte de Bourgogne, passage naturel entre les Vosges et le Jura, traversé par d’importants flux commerciaux et migratoires. Le site constitue donc dès l’époque celtique un pôle de peuplement. Il devient dès le IIe siècle avant notre ère un centre économique et religieux conséquent comme en témoigne la découverte de nombreux objets gaulois (parures, monnaies, outillage, céramique) dont une remarquable trompe en bronze, un carnyx, à l’effigie d’un monstre draconiforme. Mais c’est à la présence romaine qui la dote de grandioses bâtiments publics et religieux que la ville antique doit son heure de gloire ; la qualité des vestiges conservés en fait foi. Implanté dans un large méandre du Doubs, à cheval sur ses rives, le site est un précieux témoin de l’urbanisation antique. La ville s’organise selon une trame quadrillée qui évoque le modèle romain du découpage orthogonal suivant les axes principaux du cardo et du decumanus. Elle se prolonge sur la rive opposée le long de la voie romaine dite du Rhin qui relie Vesontio à Augusta Raurica (Augst) avec les quartiers appelés « faubourg du pont », l’«Essarté » et « rue de la Récille » où les fouilles menées ont permis la mise en évidence d’activités artisanales (céramique, métallurgie…). Epomanduodurum est surtout remarquable pour son exceptionnelle parure monumentale : d’abord un immense complexe cultuel, composé d’un temple entouré d’un péribole aujourd’hui disparu et d’un théâtre, ensuite de vastes thermes en périphérie à Courcelles. Ceux-ci d’ailleurs soulèvent de nouvelles questions sur cette étonnante ville antique qui n’a pas livré tous ses secrets ! En effet, trop grands pour être associés à une riche villa suburbaine, trop excentrés pour constituer des thermes publics classiques, leur fonction reste une énigme.

Contexte

Les grands monuments des villes gallo-romaines fréquentés par la population sont des lieux de vie et de loisirs importants. La domus est un élément de la ville à la romaine. L'odéon est consacré à la lecture, aux déclamations et à la musique. Les Gallo-Romains y découvrent les grandes œuvres littéraires. Les théâtres peuvent être de grande taille. Celui de Lyon, alors appelé Lugdunum et capitale des Trois Gaules, accueille 10 500 spectateurs. Le théâtre d'Orange est remarquable car il a conservé, en arrière de la scène, son mur où se trouve une statue d'Auguste. Inspirées du théâtre grec, les représentations théâtrales romaines s'en écartent pourtant. Certaines pièces sont marquées par la grossièreté et la vulgarité. Les foules aiment se rendre au cirque situé à l'écart de la ville. C'est le lieu des courses de chars à quatre chevaux, les quadriges. Les attelages en compétition forment des factions qui peuvent s'identifier à des couleurs. À Lyon, on a retrouvé des médaillons d'applique célébrant le quadrige des « verts ». L'amphithéâtre est le lieu de spectacles très populaires : les combats de gladiateurs et les exécutions. Les thermes sont un élément essentiel de la vie quotidienne des villes de l'Empire romain. On s'y rend pour l'hygiène et la santé du corps. C'est aussi un lieu de rencontre où l'on peut voir ses amis, traiter des affaires, jouer aux dés ou pratiquer un sport. Un système ingénieux de chauffage par le sol permet, en plus des bains froids, d'y prendre des bains tièdes et chauds. Les thermes comportent également le sudatorium, pièce chaude destinée à la transpiration. Les villes sont un élément essentiel de la diffusion du mode de vie romain en Gaule.

Complément(s)

Image(s)

Vue de Mandeure

Vue de Mandeure. © D Nowak

Document(s)

La prospection du site antique de Mandeure-Mathay

Un article passionnant, des photos aériennes et des schémas très clairs pour comprendre les modes de prospections utilisés dans les très grands sites archéologiques comme celui de Mandeure-Mathay, dans le Doubs.

Images de Franche-Comté

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Site(s)

Lien vers le site internet du musée d’Augst

Pour découvrir cette cité romaine en liaison avec Mandeure à l’époque, rendez-vous à la rubrique Attractions puis circuit en 3 D.

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