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La Cathédrale St Jean

Besançon | Doubs | 1100
Moyen Âge

La Cathédrale St Jean
© Ville de Besançon

Tous les styles.

La cathédrale Saint-Jean est la plus importante église de Besançon, tant par ses dimensions (76 mètres de longueur, 18 mètres de hauteur sous la voûte de la nef) que par son rôle historique : elle abrite en effet la « cathèdre » (le siège officiel) des archevêques. En plus de leur fonction de responsables religieux d’un vaste diocèse (correspondant à la Franche-Comté, c’est-à-dire approximativement à la Séquanie romaine), les archevêques de Besançon occupèrent souvent une place de premier plan dans la direction de la cité, voire de la province, depuis le début du Moyen Âge. La cathédrale actuelle remplace celle du IXe siècle, qui elle-même succédait au groupe épiscopal des IVe-Ve siècles. L’édifice comporte des éléments de différentes époques. Il illustre ainsi la succession des styles architecturaux :
– des parties romanes du XIIe siècle (murs romans des trois nefs),
– des voûtes gothiques du XIIIe siècle,
– des chapelles latérales majoritairement Renaissance (XVIe siècle),
– des éléments du XVIIIe siècle de style baroque.
Il conserve cependant le plan de la cathédrale carolingienne. Il offre la rare particularité de posséder une abside à chaque extrémité de la nef et d’avoir un chœur principal tourné vers l’ouest et non pas, selon la règle habituelle, orienté à l’est.

En savoir plus

Une cathédrale au fil du temps.

Dominée par les pentes de la citadelle, comme étouffée par les bâtiments de l’ancien quartier des chanoines dont la « Porte Noire » fut longtemps l’entrée, la cathédrale Saint-Jean de Besançon n’est guère mise en valeur par son environnement. Pourtant, cette vaste église révèle au visiteur attentif un subtil mariage de trois styles soigneusement harmonisés par des architectes distants de plusieurs siècles.
– Du XIIe siècle datent les murs extérieurs et l’étage inférieur de l’abside principale (inhabituellement tournée vers l’ouest). L’art roman s’y reconnaît dans les arcs en plein cintre des grandes arcades et des deux étages de fenêtres hautes de la nef principale, ainsi que dans les nombreux chapiteaux sculptés (plus de cent !). La couverture en charpente qui couvre initialement les trois nefs de l’édifice ne relève pas d’un choix purement économique, mais d’abord et surtout de la volonté de s’inspirer des églises paléochrétiennes. Celles-ci symbolisent alors la vie des premiers temps de l’Église, dont la réforme grégorienne des XIe-XIIe siècles vise à rer l’élan initial.
– Après l’incendie des charpentes en 1212, les trois nefs sont rapidement couvertes de lourdes voûtes en pierre, de style gothique. L’architecte (anonyme) les pose habilement sur les murs romans qu’il double d’une armature de colonnes destinées à recevoir les ogives soutenant la voûte. L’abside occidentale, dotée alors d’un deuxième étage de fenêtres (de style gothique), atteint ainsi la même hauteur que la nef.
– L’écroulement du clocher en 1729 nécessite sa reconstruction sur le même emplacement. Ce nouveau clocher est rehaussé d’un impressionnant dôme à l’impériale, dessiné par Nicolas Nicole. Un portail de style baroque est édifié et l’abside orientale (dite du Saint Suaire) reconstruite.

Complément(s)

Image(s)

Vue intérieure de la cathédrale Saint-Jean

Vue intérieure de la cathédrale Saint-Jean.

Intérieur de la cathédrale Saint-Jean

Intérieur de la cathédrale Saint-Jean.

Détail de l'intérieur de la cathédrale Saint-Jean

Détail de l’intérieur de la cathédrale Saint-Jean.

 

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