La Préfecture
La demeure du pouvoir
Ici résidait l’intendantReprésentant du pouvoir royal dans une généralité., celui que l’on surnommait les yeux et les oreilles du Roi. Cet édifice, bâti entre 1770 et 1777 à la jonction de deux rues, adopte comme beaucoup d’autres bâtiments publics français le modèle des hôtels situés entre cour et jardin. Mais ce n’est pas qu’une demeure. En dehors de l’appartement de l’intendantReprésentant du pouvoir royal dans une généralité., il doit aussi intégrer des services administratifs et des espaces de représentation. Les plans sont confiés à l’architecte Victor Louis, créateur du théâtre de Bordeaux et du château du roi de Pologne à Varsovie. Le bisontin Nicolas Nicole assure sur place la réalisation du chantier. Le bâtiment présente côté cour une majestueuse façade. Sur le frontonCouronnement d’un édifice ou d’une partie d’édifice, souvent de forme triangulaire. Il est constitué d’un tympan entouré d’un cadre. triangulaire de l’avant-corps central, orné d’une horloge, se nt avant la Révolution les armes de France, visibles depuis le haut de la rue de la Traverse, c’est-à-dire l’actuelle rue de la Préfecture. Côté jardin, une rotonde, accueillant à chaque étage un vaste salon, permet de profiter de la vue sur le parc et sur la promenade de Chamars.
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Intendant hier, préfet aujourd’hui
Après la conquête de la Franche-Comté par Louis XIVNé en 1638, il devient vraiment roi de France en 1661. Il meurt en 1715. Il est surnommé le Roi Soleil. More en 1674, Besançon devient la capitale de la province avec à sa tête un intendantReprésentant du pouvoir royal dans une généralité. représentant l’autorité royale. Ce dernier assure de multiples fonctions : justice, police, finances, économie sont entre ses mains. Il est aussi responsable du réseau routier, de la poste, et veille d’une manière générale au bien-être relatif de la population. Durant presque cent ans, les intendants successifs ont vécu dans des demeures mises à leur disposition par la ville de Besançon qui répondaient mal à leurs besoins. L’intendantReprésentant du pouvoir royal dans une généralité. Charles-André de Lacoré, arrivé à Besançon en 1761, décide finalement de construire un édifice neuf. Il choisit un quartier alors très peu urbanisé situé dans la Boucle du côté de la colline de Chaudanne où une seule voie, appelée la rue Neuve (actuelle rue Charles Nodier), avait été tracée en 1739 pour rejoindre la route de Lyon. Elle est complétée dès 1769 par une perpendiculaire -la rue de la Traverse, actuelle rue de la Préfecture- rejoignant la Grande Rue. La première pierre est posée en 1771 et l’intendantReprésentant du pouvoir royal dans une généralité. en prend possession en 1777. Il n’en profitera guère, car il est alors nommé conseiller d’État et part habiter Paris. L’ornementation est caractéristique du style Louis XVI avec, par exemple, l’emploi de rosaces aux angles. Sous Napoléon Bonaparte, l’Intendance devient la Préfecture. L’édifice, qui a été très peu modifié, n’a pas changé non plus d’affectation puisque, depuis deux siècles, il loge un autre représentant de l’État, le préfet de région, et ses services administratifs.
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Document(s)
La construction de l’Hôtel de l’Intendance, l’actuelle préfecture de Besançon
Commencés au cours de l’hiver de 1770-1771, les travaux de construction de la nouvelle Intendance – qui abrite aujourd’hui la Préfecture du Doubs – s’achevèrent à la fin de 1777. Le devis fut dépassé et la dépense s’éleva finalement à 611 000 livres ! Archives du Doubs, 1 C 2365.
ADD, 1 C 2365.
Le dénombrement de la population à Besançon, en 1709
En 1709, on procède à un dénombrement de la population de Besançon. Hommes, femmes, enfants, ecclésiastiques et gens de guerre… Tout le monde est précisément compté !
Les difficultés économiques de Besançon à la fin du règne de Louis XIV (1709)
En 1709, les greniers sont vides et le pain est rare. Les vignes ont, elles aussi, beaucoup souffert de l’hiver rigoureux. La municipalité tente de réagir…
Site(s)
L’administration d’Ancien Régime : l’exemple de la Franche-Comté
Un dossier très riche sur les origines, les limites et les institutions administratives en Franche-Comté, pendant l’Ancien Régime. Dossier proposé par Bernard Jacquet, professeur d’histoire et de géographie, académie de Besançon.
Cartes historiques et géographiques de Besançon, du Doubs et de Franche-Comté
20 cartes riches et claires sur le Besançon historique, de l’Antiquité au début du XXe siècle, ainsi que sur la Franche-Comté moderne et contemporaine. Une mine d’informations ! Documents proposés par Bernard Jacquet, professeur d’histoire et de géographie, académie de Besançon.