La citadelle

Besançon | Doubs | 1678
Époque moderne

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Patrimoine mondial

La citadelle de Besançon est une des plus belles de France. Elle constitue aussi l’un des exemples majeurs des fortificationsEnsemble des remparts et des ouvrages défensifs édifiés pour protéger une ville ou une place forte réalisées par Vauban et a pour cela été inscrite en 2008 au Patrimoine mondial par l’UNESCOOrganisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) créée en 1945. Depuis 1978, l’UNESCO a classé 1154 biens, culturels ou naturels, comme patrimoine mondial. More. Son emplacement est exceptionnel : une colline qui ferme la boucle du Doubs dans laquelle se trouve le cœur de Besançon. En 1668, l’armée de Condé met le siègeEnsemble des opérations militaires menées pour prendre une ville fortifiée ou tout-autre place forte. Il s’agit souvent d’encercler, d’isoler, avant d’investir la place forte. Le mot siège peut aussi désigner le lieu où s’établit l’armée qui assiège. devant la ville et la prend. Les Français entreprennent alors l’édification d’une citadelle mais quelques mois plus tard la Franche-Comté est rendue à l’Espagne. Les Espagnols reprennent à leur compte l’idée d’une citadelle et réalisent une première ébauche de 1671 à 1674, année où les Français assiègent à nouveau la ville. Besançon et la Franche-Comté sont ensuite définitivement rattachées au royaume de France par le traité de Nimègue (1678) et Louis XIVNé en 1638, il devient vraiment roi de France en 1661. Il meurt en 1715. Il est surnommé le Roi Soleil. More confie à Vauban la fortification de Besançon. Ce dernier y élève une citadelle de plus de 11 ha, composée de trois fronts bastionnés et de hautes murailles.

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Un lieu stratégique

Depuis juillet 2008, douze sites fortifiés en France par Vauban sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UnescoOrganisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) créée en 1945. Depuis 1978, l’UNESCO a classé 1154 biens, culturels ou naturels, comme patrimoine mondial. More. Répartis sur l’ensemble des frontières françaises, les douze sites sont parmi les plus authentiques, les mieux conservés et les plus représentatifs de la variété de l’oeuvre de Vauban. A Besançon, il s’agit de la citadelle et de l’enceinte urbaine.

Dès l’Antiquité, Jules César dans la Guerre des Gaules relève les qualités stratégiques du site de Besançon : « elle possédait en très grande abondance tout ce qui était nécessaire pour faire la guerre ; de plus, sa position naturelle la rendait si forte qu’elle offrait de grandes facilités pour faire durer les hostilités : le Doubs entoure presque la ville entière d’un cercle qu’on dirait tracé au compas ; l’espace que la rivière laisse libre ne mesure pas plus de seize cent pieds, et une montagne élevée le ferme si complètement que la rivière en baigne la base des deux côtés. Un mur qui fait le tour de cette montagne la transforme en citadelle et la joint à la ville. » La place forte construite par Vauban au XVIIe siècle se dresse sur cette « montagne élevée » que César qualifie déjà de « citadelle ». Des siècles plus tard, Vauban écrit lui-même à Louvois : « […] Si vous voulez conserver la Comté en dépit de toute la terre, hâtez-vous de fortifier la ville de Besançon qui n’est pas une affaire, et la tête de la citadelle du côté de la campagne ; après quoi il n’y aura plus qu’à la munir et compter que vous aurez la meilleure place d’Europe. » La citadelle voulue par l’ingénieur s’adapte parfaitement au relief du Mont SaintChrétien déclaré exemplaire selon les règles de l’Eglise catholique. Les catholiques croient que les saints gardent le pouvoir, après leur mort, d’exaucer les prières et de faire des miracles en implorant Dieu au nom des croyants. Étienne et à son environnement. Elle verrouille la boucle du Doubs par ses trois fronts, deux au nord, côté ville et un au sud, côté campagne. A l’est et à l’ouest, de hautes murailles la protègent des tirs pouvant provenir des collines avoisinantes. Elle s’intègre enfin dans les fortificationsEnsemble des remparts et des ouvrages défensifs édifiés pour protéger une ville ou une place forte urbaines que Vauban améliore et qui se composent d’une enceinte, de tours bastionnées et du fort Griffon.

 

 

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