Gustave Courbet (1819-1877)
Le temps de la formation
Gustave Courbet naît à Ornans en 1819, dans une famille de propriétaires terriens qui sait encourager et soutenir la vocation artistique du jeune homme. Après deux années à l’école de dessin de Besançon, Courbet part, à vingt ans, poursuivre sa formation de peintre à Paris où, à côté des cours dans les ateliers où il s’inscrit, il travaille souvent seul dans les musées de la capitale. Il étudie et copie les chefs d’oeuvre des maîtres du passé (Rembrandt, Velasquez, …).
Le choix du réalisme
Mais vers l’âge de trente ans, il se détourne de la peinture romantique illustrée notamment par DelacroixNé en 1798, il appartient pleinement à la génération romantique de la première moitié du XIXe siècle. Il est rapidement reconnu comme le chef de l’Ecole romantique En 1830, il réalise la fameuse Liberté guidant le Peuple, synthèse de sa conception des couleurs et du mouvement. Ses opinions…. Il abandonne les sujets littéraires et la recherche de la beauté idéalisée. Il commence à peindre, ainsi que Baudelaire l’y incite, des œuvres réalistes, c’est-à-dire représentant la réalité sans fard. En 1850, il suscite à Paris un véritable scandale en exposant son Enterrement à Ornans (aujourd’hui au musée d’Orsay) : dans un format immense, environ 3 mètres sur 6 mètres 50, habituellement réservé aux scènes héroïques tirées de l’Histoire, Courbet ose représenter une cinquantaine de gens du peuple (portraits d’authentiques Ornanais) rassemblés pour un simple enterrement.
Courbet, admiré ou détesté
L’Académie rejette l’innovation et s’en prendra aussi à d’autres chefs de file du réalisme, comme Millet. Et puisque l’Exposition universelle de Paris de 1855 refuse ses œuvres, Courbet fait installer devant l’entrée de l’Exposition une vaste tente (le « Pavillon du réalisme ») pour y présenter quarante-trois de ses tableaux…
De succès en échecs, Courbet s’impose comme l’un des maîtres de la peinture de son temps, suscitant admiration ou rejet total.
Ami du socialiste Proudhon (né à Besançon en 1809), il prend part à l’épisode révolutionnaire de la Commune de Paris (1871), dont l’échec le conduit d’abord en prison puis, à partir de 1873, à l’exil en Suisse, où il s’éteint en 1877.
Contexte
Courbet et le réalisme
Ce peintre de génie, sans doute le plus célèbre de Franche-Comté, voit le jour à Ornans au sein d'une famille aisée qui encourage sa vocation artistique. Bien que Paris soit pour lui, dès l'âge de vingt ans, un lieu incontournable pour se former et se faire connaître des amateurs d'art, Gustave Courbet n'est jamais si heureux que lorsqu'il revient, presque chaque année, dans sa ville natale. Rejetant vers trente ans l'influence du romantisme, il oriente alors sa peinture vers le réalisme, puisant son inspiration dans la vie ordinaire. Il cherche à en traduire, en touches épaisses, la simplicité et la franchise, sans nul souci d'idéalisation. Quel scandale à Paris lorsqu'il présente, en 1850, son immense Enterrement à Ornans ! À partir de 1860, les paysages occupent la première place dans l'œuvre de Courbet. Il trouve dans la nature et notamment celle de Franche-Comté l’espace de liberté que Paris lui refuse. Autant admiré que détesté de son vivant, Courbet ouvre la voie à la peinture du XXe siècle : le musée installé dans sa maison natale en offre un bel aperçu.
Complément(s)
Autre(s) ressource(s)
Document(s)
Deux avis à propos du tableau L’Enterrement à Ornans (1849–1850) de Gustave Courbet
Présenté au Salon de 1850-1851, L’Enterrement à Ornans peint par Courbet entre 1849 et 1850 suscite la polémique. Beaucoup dénoncent « la laideur » des personnages tandis que de rares admirateurs voient dans cette toile les marques d’un art totalement novateur.
Vidéo(s)
L’atelier – Allégorie réelle déterminant sept années de ma vie artistique et morale
Un film de Noël Barbe et Bernard Guillot – 14 minutes
Production : Conseil général du Doubs – 2010
Production exécutive : Studio K
Qui sont les personnages réunis par Courbet sur son immense toile de près de six mètres, « L’Atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique et morale », peinte entre 1854 et 1855 ?
Conseil général du Doubs
Dico d’art : réalisme
Ce film aide à situer et à comprendre cette révolution esthétique initiée par Gustave Courbet. En quoi consistait-elle ? Peindre des gens ordinaires !
Dico d’art : autoportrait
Ce film relate l’apparition du thème de l’autoportrait depuis l’artiste de la Renaissance jusqu’à aujourd’hui.
La Matière
Sculpture ou peinture : pour mieux comprendre ce qui se cache derrière le travail de l’artiste.
La lumière
Comment les peintres ont-ils cherché à représenter la lumière et ses nuances ? Pour le savoir, découvrez ce film !
Des Destins et des Lieux / Gustave Courbet
Réalisatrice : Ana-Maria Bell. Avec la participation de France Télévisions
Un documentaire court consacré à la démarche artistique et à la personnalité de Gustave Courbet.
Peintre novateur et chef de file du réalisme, son oeuvre a bouleversé les conventions artistiques du 19ème siècle.
Création et réalisation : Ana-Maria Bell / scénario : Ana-Maria Bell et Philippe Pouzet
Partenaires : France 3 Bourgogne-Franche-Comté, Bourgogne-Franche-Comté Tourisme
Avec le soutien du Département du Doubs et de la Ville d’Ornans
Remerciements : Musée et Atelier Courbet (Ornans), Ferme Courbet (Flagey), Musée des Beaux-Arts et d’ArchéologieScience des vestiges anciens, des traces matérielles laissées par le passé, que l’on retrouve notamment en procédant à des fouilles. L’archéologie n’est pas réservée à l’Antiquité. Des fouilles permettent de retrouver des traces de toutes les époques, y compris de l’histoire contemporaine… de Besançon, Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier (Jura), Petit Palais à Paris.
© Arthemus
Site(s)
Pays de Courbet, pays d’artiste
A travers ce site internet, découvrez la mise en réseau de quatre sites pour mieux comprendre le peintre : la maison familiale des Courbet à Flagey, le site de la Source de la Loue, le musée Gustave Courbet d’Ornans et le dernier atelier du peintre à Ornans.
La vie de Courbet par la Compagnie Les 3 coups l’oeuvre